L’éphémère est à l’honneur dans l’actualité récente, avec une série d’événements et de tendances mettant en lumière la notion de temporalité limitée. Que ce soit à travers des festivals, des expositions ou des initiatives commerciales, la société semble de plus en plus attirée par ce qui ne dure qu’un temps.
Ainsi, à Combleux, Alex Lutz et Alice Taglioni ont participé à un week-end festif animé, mettant en avant l’idée d’une parenthèse anticyclonique éphémère. Cette notion de moment privilégié et transitoire se retrouve également dans l’ouverture d’un show room privé à Nogent-le-Rotrou, en remplacement d’une friperie éphémère.
Les terrasses éphémères à Paris font leur retour, mais cette fois-ci, un nouveau règlement devrait encadrer leur développement. Une évolution qui rappelle le questionnement sur la civilisation de l’éphémère : des ruines aux gravats, quelle place pour ce qui ne dure qu’un instant ?
Du côté de Montpellier, la Galerie Éphémère célèbre ses dix ans, témoignant de la pérennité possible au sein même de l’éphémère. Pourtant, ailleurs, comme en Lot-et-Garonne, le ballet spectaculaire et dangereux des éphémères soulève des interrogations sur les limites de ce qui est transitoire.
Enfin, l’inauguration du siège temporaire du Grand musée d’Afrique en Algérie montre que même l’institutionnel peut parfois revêtir une forme éphémère. Les éphémères, qu’ils soient insectes inoffensifs pour les jardins ou phénomènes culturels et commerciaux, semblent ainsi inspirer et interroger notre rapport au temps et à la durée.